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Les amoureux du Judaisme et d'Israël
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21 mai 2010

Eléazar de Worms

Une des figures dominantes du judaïsme allemand au Moyen Âge, Éléazar, né à Mayence, étudie dans les grandes académies talmudiques de France et de la vallée du Rhin. Il appartient à la grande famille des Kalonymides. Son père, Judah ben Kalonymos, lui enseigne la halakah et la théologie ésotérique ; mais, concernant cette dernière, ce fut Judah ben Samuel le Hassid (le Pieux), la plus grande figure du hassidisme rhénan, qui l'initia plus avant. Éléazar fut personnellement victime du déchaînement des croisés contre les communautés juives rhénanes, et sa femme ainsi que ses enfants y trouvèrent la mort.

Son œuvre s'étend à tous les domaines : halakah, poésie liturgique (pyutim), éthique, théologie, exégèse. Son grand ouvrage halachique, Sefer ha roheeh (éd. princeps, Ferrare, 1505), se situe dans la tradition des tossaphistes du nord de la France et de l'Allemagne et il inclut beaucoup de coutumes (minhagim). Le premier chapitre du livre expose les valeurs éthiques fondamentales du hassidisme (amour et crainte, humilité) ; le second décrit les voies du repentir.

L'œuvre fondamentale d'Éléazar est le Sodé aazayya (Secrets des secrets), dont quatre parties ont été publiées, le reste n'existant qu'en manuscrit. La première partie porte sur l'œuvre de la création et s'intitule « Sod Ma aseh Bereshit » (Le Mystère de l'œuvre du commencement) ; Éléazar y a utilisé des matériaux fournis par l'ancienne littérature des Heyhalot. La deuxième partie, « Sod ha merkabah » (Mystère du char), porte sur le monde angélique, le char divin, le trône divin, la Gloire visible et la prophétologie. La troisième partie, « Sefer ha shem » (Le Livre du nom), est consacrée à l'exégèse des noms divins. La quatrième, « Hohmah ha Nefesh » (Science de l'âme), est un traité de psychologie et d'eschatologie de l'âme. La cinquième et dernière partie est un commentaire de Sefer Yeṣira qui contient des instructions détaillées pour la fabrication du Golem.

Éléazar rédigea un autre traité théologique important intitulé Sefer ha hohmah (Livre de la science). Il composa encore des dizaines d'œuvres ainsi que d'imposants commentaires sur les prières. Après sa mort, la légende s'empara de lui et nombre d'idées et d'ouvrages lui furent attribués de manière pseudépigraphique.

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